Willkommen auf der Seite der Professur für Romanische Literaturen mit Schwerpunkt iberoamerikanische Literatur

Professor Anne Kraume

(Image: © Christina Lembrecht)

Romance literatures with a focus on Ibero-American literature

The working group Romance literatures with a focus on Ibero-American literature analyses French- and Spanish-language literatures in Europe and various non-European regions (especially in Latin America). Research-wise, the historical focus is on the late 18th and early 19th centuries, and the systematic focus is on the transfer of knowledge between Europe and Latin America during this period. With regard to teaching, the professorship aims to provide an overview of the French- and Spanish-language literatures of the world. It offers insights into the various literary-historical periods and literary currents, and places particular emphasis on imparting the foundations of methodology and literary theory for the study of aesthetic issues.

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Romance Studies
at the Department of Literary Studies

Literary Romance Studies at the University of Konstanz cover the fields of French Studies, Italian Studies and Hispanic Studies. Beyond the Romance perspective, the overarching interest in general literary and cultural theory has formed a particular teaching and research profile at the University of Konstanz since its founding days.

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Study programmes

We offer three BA programmes in French/Italian/Spanish and Ibero-American Studies as well as an MA Literature with a focus on these three philologies. In addition, special emphasis is placed on the teacher education programmes (BEd/MEd) for French, Italian and Spanish. The departmental section is closely involved in the MA programme in Global European Studies and in the BA/MA in Literature-Art-Media.

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Cornelius de Pauw et ses Recherches philosophiques sur l’espèce humaine. Contours et contextes au XVIIIe siècle

Journée d'étude, Université de Constance, 7 octobre 2022

Le nom de Cornelius de Pauw ne figure jamais sur la liste des « grands » philosophes européens du Siècle des Lumières. Dans le domaine français, il n´apparaît que très exceptionnellement à l´instar de ceux de Diderot, Voltaire, Rousseau et Montesquieu. Pour tout dire, contrairement à son époque, on ne le considère de nos jours que comme un philosophe mineur, tout au plus digne d´être connu des spécialistes du XVIIIe siècle – et cela, à tort ?

Ses « Recherches philosophiques » sur les Américains (1768), sur les Égyptiens et les Chinois (1773) et celles sur les anciens Grecs (1787) font preuve de l´engagement anthropologique et historique de ce chanoine hollandais de la cathédrale de Xanten qui fût un certain temps lecteur de Frédéric II à sa cour de Postdam et collabora aussi au Supplément à l´Encyclopédie de Diderot.

L´Europe est à la fois le point de départ et l´incontournable point de référence de ses études. Et il ne fait aucun doute que de Pauw avait aussi intérêt à déterminer le statu quo de sa propre civilisation, qu´il croyait, bien que corrompue, essentiellement supérieure à toutes les autres. Son jugement de valeur euro-centrique a influencé une bonne partie du XIX siècle, mais il est devenu de nos jours et à juste titre la cible de la critique postcoloniale.

Néanmoins, une lecture historique du chanoine de Xanten ne manque pas d´intérêt, puisqu´il a su renouveler efficacement le débat sur l´humanité. Ses recherches philosophiques sur l´histoire naturelle se positionnent par rapport à certaines thèses et tendances majeures du savoir européen de son époque. A partir d´exemples concrets du passé et du présent de peuples les plus divers, de Pauw s´est mis à la recherche d´un ordre social idéal et, pour cela, il a voulu étudier les circonstances susceptibles de le favoriser ou bien de l´entraver. À la fois et jusque dans leur hardiesse, les « Recherches philosophiques » de ce brillant érudit servent à mettre en question son dispositif épistémique, qui était bien celui de son époque.

En conjuguant ainsi une approche interne et externe de l´œuvre de de Pauw, et ce, pour la première fois depuis l´étude essentielle d´Antonello Gerbi (1955), nous accorderons au chanoine philosophe de Xanten une attention sans partage. Il se pourrait même que relire de Pauw nous mène à changer la notion que nous avons de la pensée et de l´écriture inhérentes aux Lumières, et, par là même, aussi celle de leur rapport à ce que nous appelons par trop simplement « la » modernité.

Programme

9h Accueil & Introduction

9h30 Maxime Ladrière (Genève): Cornelius de Pauw (1739-1799), le pamphlétaire et le philosophe

10h Olivier Contensou (Laval): Articuler les thèmes et les sources: Eschine, Démosthène et Aristote dans les Recherches philosophiques sur les Grecs (1787-1788)

10h30 Discussion

11h Café

11h30 Andrea Renker (Graz): La forme du récit dans les discussions sur l’espèce humaine chez Cornelius de Pauw (1739-1799) et Gianrinaldo Carli (1720-1795)

12h Damien Tricoire (Trèves): Cornelius de Pauw et les images de la Chine dans l’Europe des Lumières

12h30 Discussion

13h Déjeuner

14h Susanne Greilich (Ratisbonne): Denis Diderot: Lecteur de De Pauw

14h30 Anne Kraume (Constance): Una pluma teñida en sangre de caníbales“: Cornelius de Pauw à l’aube de l’indépendance hispano-américaine 

15h Discussion 

15h30 Café 

16h Tommaso Meozzi (Graz): La dimension analogique dans L’Esprit des lois de Montesquieu 

16h30 Philipp Lammers (Constance): Renversement des alliances. Querelle du vers et imaginaire géographique 

17h Discussion

17h30 Conclusion

19h30 Dîner